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Cancers expliqués

Cancer du sein

La grande majorité des cancers du sein sont des “adénocarcinomes”, c’est-à-dire qu’ils se développent dans la glande mammaire, à partir des cellules des canaux (cancer canalaire) ou des lobules (cancer lobulaire).

On distingue deux types de cancers du sein :

  • Les cancers sont dits “infiltrants” lorsque les cellules cancéreuses franchissent la paroi des canaux ou des lobules ; le cancer canalaire infiltrant est la forme la plus fréquente, le cancer lobulaire infiltrant étant beaucoup plus rare. Les cancers infiltrants peuvent disséminer vers les ganglions (les plus souvent touchés sont les ganglions axillaires, situés au niveau des aisselles) ou d’autres parties du corps, à l’origine de tumeurs secondaires ou métastases. Les organes les plus susceptibles d’être le siège de métastases d’un cancer du sein sont les os, les poumons, le foie et le cerveau.
  • Les cancers sont dits “intracanalaires” ou encore “in situ” si les cellules cancéreuses demeurent à l’intérieur des canaux ; ils sont le plus souvent découverts lors d’un examen de dépistage systématique par mammographie. Dans certains cas, ce cancer in situ peut être révélé par un écoulement de sang du mamelon ou un eczéma à ce niveau.

Ces deux types de cancers se traitent généralement de façon différente. Les cancers “infiltrants” peuvent associer des traitements locaux (chirurgie, radiothérapie) et des traitements plus généraux (chimiothérapie, hormonothérapie), alors que pour les cancers “in situ”, le traitement local peut suffire.

Pour obtenir des informations complémentaires, consulter le guide d’information édité par SOR Savoir Patient.

Cancer du côlon

Le cancer colorectal (ou cancers du côlon et du rectum) est un cancer du gros intestin qui peut être guéri s’il est détecté précocement.

Il se développe à partir des cellules qui tapissent la paroi interne du côlon ou du rectum. Le plus souvent, ces tumeurs malignes proviennent d’une tumeur bénigne, appelée polype adénomateux, qui évolue lentement et finit par devenir cancéreuse.
C’est un cancer fréquent aussi bien chez l’homme que chez la femme, et il représente la deuxième cause de décès par cancer tous sexes confondus. La mortalité (taux standardisé) par cancer colorectal est en baisse depuis les années 1990 alors que l’incidence (taux standardisé) est restée stable chez la femme, et qu’elle diminue chez l’homme.
La survie des personnes atteintes d’un cancer colorectal s’est améliorée au cours du temps.
Le cancer colorectal peut être découvert à un stade précoce grâce à un dépistage par recherche de sang occulte dans les selles. Un programme de dépistage organisé est proposé en France à toutes les personnes âgées de 50 à 74 ans.
Plusieurs facteurs de risque modifiables ayant trait au mode de vie (consommation d’alcool, tabagisme, sédentarité, inactivité physique, surpoids et obésité, alimentation avec une consommation faible en fibres, excessive de viande rouge ou de viandes transformées) ont été identifiés et ces cancers sont donc en partie évitables : par exemple en 2015, on estime en France métropolitaine, qu’environ 21,0 % des cancers colorectaux (hors cancers de l’anus) chez les plus de 30 ans étaient attribuables à la consommation d’alcool [Iarc, 2019].

QUELS SONT LES CAUSES OU FACTEURS DE RISQUE D’UN CANCER DU CÔLON ?

L’âge augmente le risque de développer un cancer du côlon : 9 personnes atteintes sur 10 ont plus de 50 ans.

Les habitudes de vie sont aussi en cause :

  • une alimentation trop riche, notamment en graisses animales ;
  • une consommation importante de viandes rouges ;
  • l’inactivité physique ;
  • le surpoids ;
  • la consommation d’alcool.

QUELS SONT LES SYMPTÔMES D’UN CANCER DU CÔLON ?

  • La survenue de douleurs abdominales ;
  • la présence de sang dans les selles ;
  • une constipation soudaine ou qui s’aggrave ;
  • une diarrhée qui se prolonge ;
  • une alternance entre diarrhée et constipation ;
  • une envie constante d’aller à la selle ;
  • une masse à la palpation de l’abdomen ;
  • une dégradation inexpliquée de l’état général se manifestant notamment par une perte de poids et d’appétit, une diminution de la prise alimentaire et de la fatigue ;
  • une anémie inexpliquée. 

Le cancer du côlon peut également être suspecté si le test immunologique de recherche de sang dans les selles effectué dans le cadre du programme national dépistage du cancer colorectal se révèle positif.
Pour en savoir plus, consulter notre page sur le dépistage du cancer colorectal en pratique.

QUELS SONT LES DIFFÉRENTS TRAITEMENTS POSSIBLES DU CANCER DU CÔLON ?

Plusieurs types de traitements sont utilisés pour traiter les cancers du côlon. Les principaux traitements sont la chirurgie et les traitements médicamenteux (chimiothérapies conventionnelles et/ou thérapies ciblées). Ils peuvent être utilisés seuls ou associés les uns aux autres.

LA CHIRURGIE

Si vous êtes traité avec une chirurgie, le chirurgien effectue une stomie temporaire pour dériver le flux des selles, afin de ne pas gêner la cicatrisation interne.
la consommation de tabac.

DES ANTÉCÉDENTS PERSONNELS ET FAMILIAUX

Le risque de développer un cancer du côlon est augmenté chez les personnes atteintes de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (comme la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique), les maladies génétiques (polypose adénomateuse familiale) et le syndrome de Lynch (ou HNPCC). Un antécédent familial de cancer du côlon ou du rectum est également un facteur de risque.

Cancer de la prostate

Un cancer de la prostate est une maladie qui se développe à partir de cellules de la prostate initialement normales qui se transforment et se multiplient de façon anarchique, jusqu’à former une masse appelée tumeur maligne.
La majorité des cancers de la prostate sont des adénocarcinomes (90 %) ; ils se développent à partir des cellules qui constituent le tissu de revêtement de la prostate (cellules épithéliales).
Avec 50 430 nouveaux cas diagnostiqués en France en 2015, le cancer de la prostate est le plus fréquent, à la fois chez l’homme et dans l’ensemble de la population. Il est très rare avant 50 ans et son incidence augmente progressivement avec l’âge. L’âge moyen au moment du diagnostic est de près de 70 ans.
Il a été établi que les antécédents familiaux constituent un facteur de risque du cancer de la prostate. De plus, les hommes d’origine afro-antillaise présentent un risque accru de développer ce cancer. Le risque lié à l’utilisation de pesticides (notamment la chlordécone) reste à démontrer.

LA SURVEILLANCE ET LES TRAITEMENTS

Le choix de la stratégie de soins est adapté à votre cas personnel. Elle dépend des caractéristiques du cancer dont vous êtes atteint : l’endroit où il est situé, son type histologique, c’est-à-dire le type de cellules impliquées, son stade, c’est-à-dire son degré d’extension, et son grade, c’est-à-dire son degré d’agressivité. Ces caractéristiques sont déterminées grâce aux examens du bilan diagnostique. Votre situation est discutée au cours d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) qui rassemble au moins trois médecins de spécialités médicales différentes (urologue, oncologue médical, oncologue radiothérapeute, anatomopathologiste…)
Plusieurs types de traitements peuvent être proposés selon le résultat des différents examens réalisés lors du bilan diagnostique : chirurgie, radiothérapie externe, curiethérapie, hormonothérapie, surveillance active. Parfois, plusieurs options sont possibles. Dans ce cas, et après discussion avec l’équipe médicale, le choix définitif du traitement vous appartient.

SOINS ET ACCOMPAGNEMENT, SUIVI PENDANT ET APRÈS LE TRAITEMENT

L’équipe qui vous suit est constituée de professionnels de différentes spécialités: urologue, oncologue médical, oncologue radiothérapeute… Ces professionnels travaillent en collaboration au sein de l’établissement de santé dans lequel vous recevez vos traitements et en lien avec votre médecin traitant et les professionnels de santé de proximité.
Vos soins ne se limitent pas aux traitements spécifiques du cancer. Dans une approche globale, des soins et soutiens complémentaires peuvent être nécessaires pour gérer les éventuelles conséquences de la maladie et de ses traitements : douleurs, fatigue, troubles de la sexualité, troubles urinaires, troubles alimentaires, difficultés psychologiques ou sociales…

Même durant le parcours de soins, l’arrêt du tabac est toujours bénéfique. Il influence positivement la tolérance aux traitements et le pronostic de votre maladie. Et cela que votre cancer ait été diagnostiqué il y a longtemps ou tout récemment.
La pratique d’une activité physique adaptée contribue aussi à améliorer votre qualité de vie tout au long du parcours de soins et la réponse aux traitements.
Par ailleurs, le cancer et ses traitements peuvent avoir des conséquences sur votre alimentation. Un accompagnement nutritionnel peut vous être utile pour prévenir, dépister ou traiter une dénutrition ou à l’inverse un surpoids.

Autres cancers

Vous pouvez consulter les guides d’information édités par SOR Savoir Patient :

 

Plus d’informations

Pour obtenir des explications complémentaires, consultez le site internet de la Ligue contre le Cancer.